Prix : EUR 25,00
This review is from : Hulk, Tome 3 : Planète Hulk : Première partie
Le Fils De Spartacus .
Après avoir été piégé par ses propres pairs les super-héros les plus importants du monde (les "Illuminati"), Hulk est envoyé en exil à bord d'une navette spatiale afin qu'il ne soit plus une menace pour les hommes. Au lieu d'atterrir sur une planète déserte comme prévu, il finit par échouer sur un monde peuplé de créatures extraterrestres diverses, en proie à des guerres ancestrales et gouvernées par un empereur cruel et mégalo. D'abord réduit à l'état d'esclave, puis de gladiateur, le "titan vert" devient bientt l'espoir du peuple opprimé...Début 2006, lorsque le scénariste Greg Pak reprend la série "Incredible Hulk" (vol.2) au N92, son projet est d'imaginer une ambitieuse saga pleine de bruit et de fureur. Ce sera donc l'arc narratif "Planète Hulk", soit 14 épisodes qui mèneront quant à eux au méga-crossover de 2007 : "World War Hulk" !Dès la première page, le parti-pris de Pak est flagrant : trois cases pour résumer comment le colosse vert est arrivé là et puis la baston commence ! Démarre alors la grande saga, empruntant aussi bien à l'univers bariolé de "Star Wars" qu'aux plus grands péplums hollywoodiens. La Planète "Sakaar" ressemble d'ailleurs fort à celle de "Tatouine" comme on peut la voir dans La menace fantme, avec toutes ces races extraterrestres et ces étendues désertiques. Le cheminement des personnages principaux renvoie quant à lui au film "Spartacus" de Stanley Kubrick. Il en possède le souffle, la trame et Hulk n'a rien à envier au célèbre chef des esclaves en terme de charisme. A noter également un clin d'il appuyé au "Gladiator" de Ridley Scott.Le récit nous présente un Hulk qui n'a plus rien à voir avec celui de Stan Lee et Jack Kirby. Celui-ci est à présent "propriétaire" de sa transformation ("Cette planète est trop violente pour le faible Banner", nous avoue-t-il dès le départ), austère, altier et réfléchi, bien éloigné du monstre ravageur à l'esprit d'enfant tel qu'il était présenté au départ, mais plutt fidèle à la version de Peter David dans laquelle il s'agissait de fondre toutes ses personnalités contradictoires en un seul homme qui a l'apparence de Hulk et qui est intelligent. Seule sa rage confine à la folie lorsqu'il est acculé. Ses choix sont ceux d'un homme meurtri, à la fois altruiste et profondément solitaire. Il possède réellement un cur, comme semble l'attester son attirance pour l'me damnée de l'empereur, la belle et glaciale "Caeira". Et surtout, il ne se sent bien qu'avec ceux qu'il appelle les "monstres", c'est-à-dire ceux qu'il considère comme ses semblables face au regard des autres : les laissés pour compte, les victimes du pouvoir et de la différence...La grande réussite de l'entreprise réside dans le souffle épique du récit : de l'aventure, des grandes batailles, des fulgurances et des morceaux de bravoures grandioses. Les compagnons du "géant vert" sont tous très charismatiques, que ce soit le colossal "Korg" (une copie du célèbre Ben Grimm des "4 Fantastiques"), le truculent "Miek" (sorte d'homme insecte, à la fois touchant et repoussant, fragile et farouche), le fier "Heorim" (un prtre guerrier d'une grande force) et le "Brood sans nom" (créature semblable aux "aliens" de la célèbre franchise cinématographique, abominable dans les épisodes classiques des "X-men" de Chris Claremont, ici rendu immédiatement attachant, ce qui n'était pas gagné au départ !). L'alchimie immédiate qui les unit entre eux est d'une justesse sans pareil.Le scénario est fluide et rythmé, presque hystérique, mais ponctué de pauses qui, bien que concises, assoient une tension psychologique peu profonde mais suffisante pour faire exister tout ce beau monde.Et puis il y a le dessin de Carlo Pagulayan. Celui-ci s'était déjà révélé excellent sur la série "Emma Frost", mais il atteint un niveau exceptionnel sur "Planet Hulk". La cohérence de l'ensemble, la véracité des personnages, des lieux et des coutumes, le lyrisme et la dimension épique du récit lui sont indiscutablement redevables.Les défauts sont tout de mme bien présents : Le début de l'histoire, avec une scène d'exposition réduite à trois petites cases, tient un peu du "foutage de gueule". On aurait bien aimé que tout cela soit un peu plus développé et qu'on nous présente la planète "Sakaar" avec au moins une belle double page de décor, histoire d'en rehausser l'ampleur et la majesté. L'institution et les fonctionnements sociaux qui unissent (ou séparent) les peuples extraterrestres sont également passés à la trappe, et il faudra se contenter d'une voix sortie de nulle part (que l'on devine télévisuelle) pour argumenter les séquences. Idem pour une voix off dont le lecteur ne parvient jamais à identifier la source. Certains passages sont complètement gratuits, telle la participation du "Silver Surfer". Mais surtout, Greg Pak ne matrise absolument pas le passage entre les diverses séquences et les ellipses brutales sont particulièrement déstabilisantes (on se retrouve d'un lieu à l'autre sans explication et du cur d'une bataille à un camp de repos sans aucune transition !). Enfin, on pourra également regretter le trop plein d'action au détriment d'un véritable approfondissement des figures principales au delà d'une simple distinction gentil/méchant (quelles sont les réelles motivations de l'empereur ?).Qu'à cela ne tienne, "Planète Hulk" est une saga de grande envergure, qui restera marquée dans les mémoires des lecteurs et des fans du "Titan vert" par son souffle et son lyrisme.Le présent volume est d'une qualité médiocre d'un point de vue éditorial : le papier est laid et terne. A un an près, les éditions Panini amélioraient leurs formats "Monster" avec un papier glacé de grande qualité. Dommage. On aurait également aimé un format deluxe, idéal pour mettre en valeur la majesté des planches de Pagulayan. Il regroupe néanmoins les huit premiers épisodes de la saga et propose également deux autres récits écrits par Peter David :- L'épisode "Chère Tricia" (Incredible Hulk #82) est bien antérieur à "Planète Hulk". Panini le publie ici parce qu'ils n'ont pas eu l'occasion de le faire avant. Il s'agit d'un court récit fantastique et onirique mis en image par l'artiste idéal en la matière : le merveilleux Jae Lee ! Un petit bijou graphique, bien éloigné des turbulences de "Planète Hulk" avec qui il n'entretient aucune relation.- L'épisode "Vert Solitaire" (Hulk Giant Size #1 d'aout 2006) est comment dire... un épisode dans la tradition des "annuals", c'est-à-dire une pantalonnade légère et complètement infantile réunissant Hulk et le groupe des "Champions" pour une baston décérébrée réservée aux enfants ou aux geeks de base...L'épisode où l'on voit le groupe des "Illuminati" (Dr Strange, Iron Man, le Professeur X, Mister Fantastic et Flèche Noire) décider de l'exil du "Titan vert" est disponible dans The New Avengers, Tome 3 : Révolution.La suite et fin de "Planète Hulk" aura bien lieu dans Planète Hulk : Deuxième partie...
Le Fils De Spartacus .
Après avoir été piégé par ses propres pairs les super-héros les plus importants du monde (les "Illuminati"), Hulk est envoyé en exil à bord d'une navette spatiale afin qu'il ne soit plus une menace pour les hommes. Au lieu d'atterrir sur une planète déserte comme prévu, il finit par échouer sur un monde peuplé de créatures extraterrestres diverses, en proie à des guerres ancestrales et gouvernées par un empereur cruel et mégalo. D'abord réduit à l'état d'esclave, puis de gladiateur, le "titan vert" devient bientt l'espoir du peuple opprimé...Début 2006, lorsque le scénariste Greg Pak reprend la série "Incredible Hulk" (vol.2) au N92, son projet est d'imaginer une ambitieuse saga pleine de bruit et de fureur. Ce sera donc l'arc narratif "Planète Hulk", soit 14 épisodes qui mèneront quant à eux au méga-crossover de 2007 : "World War Hulk" !Dès la première page, le parti-pris de Pak est flagrant : trois cases pour résumer comment le colosse vert est arrivé là et puis la baston commence ! Démarre alors la grande saga, empruntant aussi bien à l'univers bariolé de "Star Wars" qu'aux plus grands péplums hollywoodiens. La Planète "Sakaar" ressemble d'ailleurs fort à celle de "Tatouine" comme on peut la voir dans La menace fantme, avec toutes ces races extraterrestres et ces étendues désertiques. Le cheminement des personnages principaux renvoie quant à lui au film "Spartacus" de Stanley Kubrick. Il en possède le souffle, la trame et Hulk n'a rien à envier au célèbre chef des esclaves en terme de charisme. A noter également un clin d'il appuyé au "Gladiator" de Ridley Scott.Le récit nous présente un Hulk qui n'a plus rien à voir avec celui de Stan Lee et Jack Kirby. Celui-ci est à présent "propriétaire" de sa transformation ("Cette planète est trop violente pour le faible Banner", nous avoue-t-il dès le départ), austère, altier et réfléchi, bien éloigné du monstre ravageur à l'esprit d'enfant tel qu'il était présenté au départ, mais plutt fidèle à la version de Peter David dans laquelle il s'agissait de fondre toutes ses personnalités contradictoires en un seul homme qui a l'apparence de Hulk et qui est intelligent. Seule sa rage confine à la folie lorsqu'il est acculé. Ses choix sont ceux d'un homme meurtri, à la fois altruiste et profondément solitaire. Il possède réellement un cur, comme semble l'attester son attirance pour l'me damnée de l'empereur, la belle et glaciale "Caeira". Et surtout, il ne se sent bien qu'avec ceux qu'il appelle les "monstres", c'est-à-dire ceux qu'il considère comme ses semblables face au regard des autres : les laissés pour compte, les victimes du pouvoir et de la différence...La grande réussite de l'entreprise réside dans le souffle épique du récit : de l'aventure, des grandes batailles, des fulgurances et des morceaux de bravoures grandioses. Les compagnons du "géant vert" sont tous très charismatiques, que ce soit le colossal "Korg" (une copie du célèbre Ben Grimm des "4 Fantastiques"), le truculent "Miek" (sorte d'homme insecte, à la fois touchant et repoussant, fragile et farouche), le fier "Heorim" (un prtre guerrier d'une grande force) et le "Brood sans nom" (créature semblable aux "aliens" de la célèbre franchise cinématographique, abominable dans les épisodes classiques des "X-men" de Chris Claremont, ici rendu immédiatement attachant, ce qui n'était pas gagné au départ !). L'alchimie immédiate qui les unit entre eux est d'une justesse sans pareil.Le scénario est fluide et rythmé, presque hystérique, mais ponctué de pauses qui, bien que concises, assoient une tension psychologique peu profonde mais suffisante pour faire exister tout ce beau monde.Et puis il y a le dessin de Carlo Pagulayan. Celui-ci s'était déjà révélé excellent sur la série "Emma Frost", mais il atteint un niveau exceptionnel sur "Planet Hulk". La cohérence de l'ensemble, la véracité des personnages, des lieux et des coutumes, le lyrisme et la dimension épique du récit lui sont indiscutablement redevables.Les défauts sont tout de mme bien présents : Le début de l'histoire, avec une scène d'exposition réduite à trois petites cases, tient un peu du "foutage de gueule". On aurait bien aimé que tout cela soit un peu plus développé et qu'on nous présente la planète "Sakaar" avec au moins une belle double page de décor, histoire d'en rehausser l'ampleur et la majesté. L'institution et les fonctionnements sociaux qui unissent (ou séparent) les peuples extraterrestres sont également passés à la trappe, et il faudra se contenter d'une voix sortie de nulle part (que l'on devine télévisuelle) pour argumenter les séquences. Idem pour une voix off dont le lecteur ne parvient jamais à identifier la source. Certains passages sont complètement gratuits, telle la participation du "Silver Surfer". Mais surtout, Greg Pak ne matrise absolument pas le passage entre les diverses séquences et les ellipses brutales sont particulièrement déstabilisantes (on se retrouve d'un lieu à l'autre sans explication et du cur d'une bataille à un camp de repos sans aucune transition !). Enfin, on pourra également regretter le trop plein d'action au détriment d'un véritable approfondissement des figures principales au delà d'une simple distinction gentil/méchant (quelles sont les réelles motivations de l'empereur ?).Qu'à cela ne tienne, "Planète Hulk" est une saga de grande envergure, qui restera marquée dans les mémoires des lecteurs et des fans du "Titan vert" par son souffle et son lyrisme.Le présent volume est d'une qualité médiocre d'un point de vue éditorial : le papier est laid et terne. A un an près, les éditions Panini amélioraient leurs formats "Monster" avec un papier glacé de grande qualité. Dommage. On aurait également aimé un format deluxe, idéal pour mettre en valeur la majesté des planches de Pagulayan. Il regroupe néanmoins les huit premiers épisodes de la saga et propose également deux autres récits écrits par Peter David :- L'épisode "Chère Tricia" (Incredible Hulk #82) est bien antérieur à "Planète Hulk". Panini le publie ici parce qu'ils n'ont pas eu l'occasion de le faire avant. Il s'agit d'un court récit fantastique et onirique mis en image par l'artiste idéal en la matière : le merveilleux Jae Lee ! Un petit bijou graphique, bien éloigné des turbulences de "Planète Hulk" avec qui il n'entretient aucune relation.- L'épisode "Vert Solitaire" (Hulk Giant Size #1 d'aout 2006) est comment dire... un épisode dans la tradition des "annuals", c'est-à-dire une pantalonnade légère et complètement infantile réunissant Hulk et le groupe des "Champions" pour une baston décérébrée réservée aux enfants ou aux geeks de base...L'épisode où l'on voit le groupe des "Illuminati" (Dr Strange, Iron Man, le Professeur X, Mister Fantastic et Flèche Noire) décider de l'exil du "Titan vert" est disponible dans The New Avengers, Tome 3 : Révolution.La suite et fin de "Planète Hulk" aura bien lieu dans Planète Hulk : Deuxième partie...
genial .
tout un univers autour du monstre vert. hulk devient le roi d'un monde dont il est devenu la légende vivante
tout un univers autour du monstre vert. hulk devient le roi d'un monde dont il est devenu la légende vivante
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Product Details
EAN : 9782809400748Weight : 1 pounds
Height : 1 inches
Length : 10 inches
Width : 7 inches
Author : Greg Pak
Binding : Broché
Manufacturer : Panini Comics
PublicationDate : 2007-08-31
Publisher : Panini Comics
SKU : 9782809400748_SOCA_US
Studio : Panini Comics
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