Prix :
EUR 12,00
Blue note Voilà un total chef d'uvre !!!Si la couverture de l'album peut paratre assez anecdotique au premier coup d'il, la première page, toute bleue, nous électrise. Et puis c'est parti pour ne plus lcher cet album magnifique, réalisé par Jeff Loeb et Tim Sale, le plus fabuleux duo de créateurs de comics "postmodernes", où la nostalgie se mle aux canons actuels pour accoucher d'uvres intemporelles.Dans cette histoire, Peter Parker, au soir de la Saint Valentin (de nos jours), se remémore sa rencontre avec Gwen Stacy et ses débuts de super-héros. Sa rencontre avec Mary-Jane, Harry Osborn, ses combats de jeunesse avec le Vautour, le Bouffon vert, le Lézard, le Rhino et Kraven le chasseur. La maestria de Jeff Loeb fait que le néophyte apprendra un maximum de choses sur le passé de Spiderman là où le vieux fan revivra avec délice des souvenirs d'enfance. Le tout sans une once d'infantilisme, car les six épisodes sont brillamment racontés et dialogués, de sorte qu'on puisse les lire avec le mme plaisir de 7 à 77 ans !Personnellement, lorsque je me suis remis à lire des comics, adulte, et que j'ai relu les anciens Spiderman de mon enfance, j'ai été particulièrement déu par l'obsolescence de ce matériel des années 60 et 70, particulièrement infantile. "Spiderman Blue" a donc été une révélation, la preuve que l'on pouvait raconter une histoire sur ce personnage pour un lectorat de plus de 9 ans...Découpé en six chapitres portant chacun le titre d'un standard de jazz de l'époque ("My Funny Valentine", "Let's fall in love", "All of me"... que des ballades romantiques, proche du blues, d'où le titre de l'album), le livre s'écoule tout seul et on le referme avec le cur serré, bouleversé à l'idée de quitter des personnages aussi attachants.Le dessin quant-à lui, est absolument unique. Tim Sale a atteint son apogée et trouve ici un coloriste totalement en osmose avec son trait gracieux et magique, à la fois caricatural mais sonnant toujours incroyablement juste ! Son style a quelque chose de si intemporel, de si romantique, qu'il s'est fait le spécialiste des relectures et des histoires se déroulant dans le passé.Ce merveilleux duo nous a offert d'autres chefs d'uvre : Daredevil : Jaune et Hulk : Gris chez Marvel, Batman : Halloween et Batman : Halloween 2 :, Batman : Un long Halloween, Batman Dark Victory (4 tomes en vf), Catwoman à Rome et Les saisons de superman chez Dc Comics.
Séduction graphique Le tandem Jeph Loeb + Tim Sale s'est rendu célèbre pour avoir réalisé de mémorables histoires de Batman (par exemple Catwoman à Rome, mme s'il s'agit plus de Catwoman). Après ces histoires chez DC, ils viennent mettre en oeuvre leur magie chez Marvel. Cela donnera 3 histoires : Daredevil jaune (en 2001), Spider-Man bleu (en 2002) et Hulk gris (en 2003).Peter Parker est en train de confier ses pensées à un magnétophone à cassettes. Il explique qu'il va parler de sa relation avec Gwen Stacy, et comment elle s'inscrit dans une thématique illustrant que dans sa vie les choses doivent vraiment se dégrader et empirer, avant de pouvoir s'améliorer. Tout commence avec une rencontre décisive contre Green Goblin (Norman Osborn) qui a appris l'identité secrète de Spider-Man. Fort heureusement, à l'issue du combat contre son ennemi juré, il est victime d'une amnésie qui lui fait oublier cette information cruciale. Peter Parker est encore à la fac et il cachetonne pour le Daily Bugle qui le paye à la semaine. Comme Peter tire le diable par la queue, il préfèrerait tre payé dès ses clichés remis à J. Jonah Jameson. Peter va rendre visite à Norman Osborn sur son lit d'hpital où il commence à se lier d'amitié avec son fils et où il rencontre une blonde sublime dans les couloirs Gwen Stacy. Dans l'ombre un de ses ennemis non identifié s'arrange pour libérer ou faire échapper plusieurs supercriminels, à commencer par Rhino (Aleksei Mikhailovich Sytsevich). Ah, oui, il y a aussi une rousse flamboyante, fille d'Anna Watson, un déménagement à New York et un copain qui s'engage dans l'armée pour faire quelque chose de sa vie, etc.Alors que pour Hulk et Daredevil, Jeph Loeb revenait sur les premiers épisodes de leur série respective, pour Peter Parker, il commence un peu plus tard. Le combat décisif contre Green Goblin se déroule pendant les épisodes 39 et 40 de la série, publiés en 1966. Loeb se complait à évoquer cette époque du tisseur, en utilisant toutes les caractéristiques correspondantes, qui sont devenues autant de clichés au fil des années. Bizarrement, il évite de citer Betty Brant (l'amour précédent de Peter), certainement pour ne pas alourdir la narration.Si vous avez lu les épisodes originaux de cette période, l'aspect nostalgique confine au copiage, plus qu'à l'hommage. Contrairement à Jaune et à Gris, Loeb semble tellement impressionné et respectueux des originaux qu'il n'arrive pas à les dépasser pour leur donner plus de sens ou plus d'émotion, pour dégager une nouvelle thématique avec le recul des années. Loeb reprend la relation entre Parker et Jameson en l'état, sans la développer ou l'approfondir. Jonah est juste irascible et impatient devant ce jeune dans le besoin, mais rien de plus. Peter est de nouveau tiraillé entre la rousse et la bonde, comme l'écrivait Stan Lee, dépassé par la situation. Les ennemis croisés ont une personnalité aussi épaisse qu'une feuille de papier à cigarette. Et tout semble juste une resucée de l'original, avec la mme fibre nave un peu irritante, un peu enfantine.Par contre, Tim Sale s'est surpassé. Il écrit dans les brèves notes de fin de volume qu'il souhaitait retrouver l'élégance du trait de John Romita senior, tout en y incorporant son propre style. Et il a parfaitement réussi. Il capture le style graphique des années 1960, en particulier en copiant le style vestimentaire. Mais les personnages ont acquis une dimension supplémentaire qui les sort de la naveté des illustrations de l'époque en leur conférant une part d'ombre suggérée. Comme à son habitude, Tim Sale adopte une mise en page aérée de 3 ou 4 cases par page en moyenne, pour pouvoir réaliser de plus grands dessins. Il insère évidemment quelques pleines pages, voire doubles pages, mais en nombre raisonnable : Spider-Man se balanant au bout de sa toile, Gwen en passagère sur la moto de Peter, Spider-Man en train de prendre connaissance de la une du Daily Bugle, la tte en bas à hauteur du kiosque de journaux, ..., et bien sr celle que tout le monde attend, à savoir la première apparition de MJ déclarant "Face it, tiger. You've just hit the jackpot". Elle est absolument magnifique car elle combine cette innocence propre aux comics des années 1960, avec une présence extraordinaire et une sensualité torride.Certes, Tim Sale évoque avec talent l'élégance de John Romita senior pour les scènes en civil, et il capture un petit peu de la spécificité de Steve Ditko pour les scènes de Spider-Man en costume. Mais le vrai spectacle, les visuels irrésistibles sont ceux où apparaissent Gwen ou MJ, ou les 2. Il faut voir la subtilité avec laquelle il met en scène l'inimitié de bon aloi entre les 2, alors qu'elles rendent visite en mme temps à un pauvre Peter alité par un bon rhume. Tim Sale renoue avec la sophistication des meilleures comédies romantiques de l'ge d'or du cinéma américain.Du point de vue du scénario, ce tome n'est pas le meilleur car Jeph Loeb reste trop fidèle au modèle original. Par contre du point de vue graphique, Tim Sale marie les styles de l'époque avec ses encrages un peu appuyés pour mettre en images une comédie sentimentale subtile et magnifique. Il transforme un scénario nostalgique à l'excès en un tour de force graphique au pouvoir de séduction ravageur.
Quand on prend une licence aussi interressante et connu que spiderman et qu'on la donne à deux légende du comics comme jeff loeb et tim sale ben ca donne un chef d'oeuvre !le dessin est magnifique (merci Tim sale) et le scénario est très instructif sur les origines de SpiderMan ! on apprend d'ailleurs que le film raconte beaucoup d'idiotie, par exemple on apprend quand réalité ... non je peut pas vous le dire a vous gacherais le plaisir ! sincérement lisez ce Comics il est génial !