Prix : EUR 17,00
This review is from : Un hiver de glace
Une rare intensité en bande dessinée .
J'avais particulièrement apprécié l'adaptation du livre de Woodrell, "Winter's Bone" au cinéma par Debra Granik, j'avais donc de fortes craintes d'tre déue par cette adaptation en bande dessinée. Mes craintes se sont vite envolées dès la lecture à la plongée des premières images. J'ai retrouvé tout ce qui m'avait marqué dans le roman, l'preté des paysages, les relations sensibles entre les personnages si bien rendues, (la tendresse entre Ree jeune fille de 16 ans et ses deux jeunes frères est subtilement amenée par des regards, des expressions, des attitudes d'une justesse rare). Nous vivons avec eux et il est difficile de se détacher de notre lecture. L'ambiance est glacée, la noirceur du récit est magnifiquement rendue par le travail graphique de Romain Renard. Les dessins aux traits précis sont colorisés en teintes sombres variant du sépia au vert sombre, une palette tout en retenue qui nous renvoie à l'imagerie d'un western moderne.Bien que soient rares les moments où la lumière perce à travers le ciel noirci des rancurs ancestrales, la petite Ree nous prouve par sa lumière que l'on peut survivre au milieu de l'horreur, au milieu des loups mme si ces loups font partie de notre famille...Dans mon métier de libraire, je vois passer plus 500 nouveautés par semaine, mes coups de curs sont rares, ce roman graphique en fait partie.
Une rare intensité en bande dessinée .
J'avais particulièrement apprécié l'adaptation du livre de Woodrell, "Winter's Bone" au cinéma par Debra Granik, j'avais donc de fortes craintes d'tre déue par cette adaptation en bande dessinée. Mes craintes se sont vite envolées dès la lecture à la plongée des premières images. J'ai retrouvé tout ce qui m'avait marqué dans le roman, l'preté des paysages, les relations sensibles entre les personnages si bien rendues, (la tendresse entre Ree jeune fille de 16 ans et ses deux jeunes frères est subtilement amenée par des regards, des expressions, des attitudes d'une justesse rare). Nous vivons avec eux et il est difficile de se détacher de notre lecture. L'ambiance est glacée, la noirceur du récit est magnifiquement rendue par le travail graphique de Romain Renard. Les dessins aux traits précis sont colorisés en teintes sombres variant du sépia au vert sombre, une palette tout en retenue qui nous renvoie à l'imagerie d'un western moderne.Bien que soient rares les moments où la lumière perce à travers le ciel noirci des rancurs ancestrales, la petite Ree nous prouve par sa lumière que l'on peut survivre au milieu de l'horreur, au milieu des loups mme si ces loups font partie de notre famille...Dans mon métier de libraire, je vois passer plus 500 nouveautés par semaine, mes coups de curs sont rares, ce roman graphique en fait partie.
Un hiver de glace Reviews
Un ouvrage honnte touchant et juste beau .
Il est vrai que le roman de Daniel Woodrell est une très belle matière. Ce polar "sociologique" est brillant tant par la forme que par le fond. Car la particularité de cet auteur est qu'il nous emmène dans cette région glaciale où il semble que la rudesse des paysages et des conditions de vie aie déteint sur l'humeur de ces habitants.Pour autant le plus gros risque lorsque l'on "s'attaque" à un roman de cette trempe, c'est de le dénaturer, de lui faire perdre de sa saveur. Peu d'adaptations sont réussies mais, la libraire que je suis, doit bien avouer que la grande majorité des ouvrages de la collaboration Rivages/Casterman/Noir sont de ceux qui fonctionnent.Pour Un Hiver de glace, Romain Renard réussit un sans faute. L'adaptation d'abord, ses choix scénaristiques sont au plus près de l'oeuvre originelle, pour autant ce n'est pas un duplicata: c'est un angle de vue. L'illustrateur/scénariste nous donne à voir une lecture du roman.Cerise sur le gteau, le graphisme est juste beau ou juste et beau. Les planches sont toutes plus expressives les unes que les autres; les visages, les non dits, les tensions y sont mis en valeur par un trait clair et affirmé. L'utilisation des couleurs sépia est intelligente, car elle permet de retranscrire tout le contraste et la complexité des personnages et de leur milieu.On sent que Romain Renard s'est véritablement imprégné de l'ambiance du lieu. Le résultat en est que le lecteur est happé par Ree Dolly au coeur des Monts Orzaks et de ce qui s'y joue.C'est pour moi, un vrai coup de coeur qui permettra aux amateurs de polar de se réconcilier avec la bande dessinée et inversement.
Un ouvrage honnte touchant et juste beau .
Il est vrai que le roman de Daniel Woodrell est une très belle matière. Ce polar "sociologique" est brillant tant par la forme que par le fond. Car la particularité de cet auteur est qu'il nous emmène dans cette région glaciale où il semble que la rudesse des paysages et des conditions de vie aie déteint sur l'humeur de ces habitants.Pour autant le plus gros risque lorsque l'on "s'attaque" à un roman de cette trempe, c'est de le dénaturer, de lui faire perdre de sa saveur. Peu d'adaptations sont réussies mais, la libraire que je suis, doit bien avouer que la grande majorité des ouvrages de la collaboration Rivages/Casterman/Noir sont de ceux qui fonctionnent.Pour Un Hiver de glace, Romain Renard réussit un sans faute. L'adaptation d'abord, ses choix scénaristiques sont au plus près de l'oeuvre originelle, pour autant ce n'est pas un duplicata: c'est un angle de vue. L'illustrateur/scénariste nous donne à voir une lecture du roman.Cerise sur le gteau, le graphisme est juste beau ou juste et beau. Les planches sont toutes plus expressives les unes que les autres; les visages, les non dits, les tensions y sont mis en valeur par un trait clair et affirmé. L'utilisation des couleurs sépia est intelligente, car elle permet de retranscrire tout le contraste et la complexité des personnages et de leur milieu.On sent que Romain Renard s'est véritablement imprégné de l'ambiance du lieu. Le résultat en est que le lecteur est happé par Ree Dolly au coeur des Monts Orzaks et de ce qui s'y joue.C'est pour moi, un vrai coup de coeur qui permettra aux amateurs de polar de se réconcilier avec la bande dessinée et inversement.
Cons Review
PARFOIS LES AMERICAINS ONT LE GENIE DE NE PAS HESITER A METTRE LES ENFANTS DANS UN UNIVERS PARTICULIEREMENT NOIR .
Jessup son père est parti à peine sorti de prison au volant de sa Ford Capri, abandonnant sa mère, ses deux frères et Ree va se retrouver responsable de sa famille. Le monde dans lequel elle vit est particulièrement frustre, violent, à l' origine de nombreux trafics. Et Ree va découvrir que le père a hypothéqué leur maison, et qu' en plus apparemment il a trahi les différentes communautés en devenant une balance. Arrivera t-elle à faire qu' au milieu de cet hiver de glace il puisse y avoir un rayon de soleil.Nous assistons ici à un album qui aura tout du Reader Digest, parce que c' est un exercice de style. Il nous traduit essentiellement l' atmosphère lourde et oppressante de cet univers violent et frustre. Je referai hélas ! les remarques sur les couleurs qui sont toujours dans ces tons pastels, en demi-teinte et un peu trop monochromes. Ce sont les deux limites à cet album. N' oublions pas que le livre peut-tre lu, et qu' en sus on peut regarder un film. L' album donne en tout cas envie de lire le livre.
Jessup son père est parti à peine sorti de prison au volant de sa Ford Capri, abandonnant sa mère, ses deux frères et Ree va se retrouver responsable de sa famille. Le monde dans lequel elle vit est particulièrement frustre, violent, à l' origine de nombreux trafics. Et Ree va découvrir que le père a hypothéqué leur maison, et qu' en plus apparemment il a trahi les différentes communautés en devenant une balance. Arrivera t-elle à faire qu' au milieu de cet hiver de glace il puisse y avoir un rayon de soleil.Nous assistons ici à un album qui aura tout du Reader Digest, parce que c' est un exercice de style. Il nous traduit essentiellement l' atmosphère lourde et oppressante de cet univers violent et frustre. Je referai hélas ! les remarques sur les couleurs qui sont toujours dans ces tons pastels, en demi-teinte et un peu trop monochromes. Ce sont les deux limites à cet album. N' oublions pas que le livre peut-tre lu, et qu' en sus on peut regarder un film. L' album donne en tout cas envie de lire le livre.
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Product Details
EAN : 9782203018211Weight : 1 pounds
Height : 1 inches
Length : 11 inches
Width : 8 inches
Author : Romain Renard
Binding : Broché
Manufacturer : Casterman
PublicationDate : 2010-04-14
Publisher : Casterman
SKU : TL2203018216
Studio : Casterman
Ou acheter
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