
Prix :

Mélée ouverte au Zouzouland - Attention, ce livre commence par un remerciement laconique : "À tous les membres de la police sud-africaine qui consacrent leur vie à la préservation de la civilisation occidentale en Afrique australe." Mais, sachant qu'il a été écrit en 1971, à une époque plutôt contestataire et que son auteur combat tous les préjugés qu'il côtoie, il ne faut surtout pas s'y tromper. Cette mêlée du genre ouverte est pleine de bons sentiments, sauf à l'égard de la politique blanche menée à cette époque en Afrique du Sud.
L'histoire se déroule dans une petite ville morte et surchauffée, nommée Piemburg. Au sein d'une vaste demeure règne Miss Hazelstone, dernière descendante pas trop attardée d'une vieille famille aristocratique. Autour d'elle gravitent les notables, la police, quelques clochards et tous les noirs de la communauté zoulou. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si Miss Hazelstone n'avait pas annoncé aux autorités qu'elle avait assassiné son cuisinier zoulou, Fivepence. Ce qui normalement n'a aucune importance.
De quiproquos en situations délirantes, il s'ensuit un vaste et terrifiant vaudeville avec des personnages tous plus déjantés les uns que les autres qui finissent dans un bain de sang d'une drôlerie incroyable. À déconseiller aux esprits chagrins et aux âmes sensibles. --Stellio Paris
le burlesque est une arme de contestation politique .
Sharpe l'a compris, qui met toujours ses bouffonneries hilarantes au service d'un discours anti-politiquement correct radicalement subversif.écrit au début des années 70, Melée ouverte au Zoulouland (et le génial "Outrage public à la pudeur" qui lui fait suite) prend cette fois voilemment pour cible la politique d'apartheid développé en Afrique du Sud.Ce combat tenait particulièrement à coeur à Tom Sharpe, qui vécut dans ce pays pendant plusieurs années.est-ce pour cela qu'il a donné ici le meilleur de lui-mme ? en tous cas, il serait dommage de ne pas profiter de sa jubilatoire férocité !

Attention a décoiffe .
Inconditionnel de Sharpe, j'ai trouvé ce roman le plus extrme de tous dans ce que l'on pourrait appeler le déchanement et la fureur que peut mettre cet auteur dans la dénonciation de la bassesse humaine. Je l'avais conseillé à un ami qui adorait l'humour noir, il n'a pas pu dépasser les 20 premières pages. Too much ! Chacun ses gots. Personnellement, je l'ai lu et relu et à chaque fois avec des fous rires incontrlables à certains passages qui sont de vrais chef d'oeuvres narratifs. La qualité de Sharpe à travers ses romans est, je trouve, sa capacité à faire dégénérer une situation quotidienne en un cataclysme incontrlable de situations invraisemblables avec un humour et un détachement détonants.
La critique de Patryck Froissart .
L'histoire de l'Afrique du Sud, de l'apartheid, des relations de haine entre Anglais et Afrikaners, entre Africains et Blancs, a donné lieu à une production romanesque, engagée, réaliste, douloureuse, courageuse, qui a contribué à la prise de conscience, mondiale, d'une insupportable tragédie humaine.Exprimer cette tragédie sur le mode de la farce peut paratre impossible, et indécent.Tom Sharpe a prouvé, par ce roman férocement satirique, que c'est possible, et le résultat, loin d'tre indécent, rend peut-tre compte mieux que jamais, avec une force que le réalisme le plus cru ne peut égaler, de la bestialité de l'homme.La noirceur de l'esprit humain n'a pas de limites. Pour asseoir l'évidence de ce sombre postulat, Sharpe exagère, exaspère, exacerbe, caricature à l'excès, explose les situations au-delà du paroxysme, se fait le Rabelais de l'horreur, du macabre, de la cruauté, de l'égosme, de l'inconvenance, de l'obscénité, sans jamais provoquer, grce à l'humour partout sous-jacent, l'écoeurement.Et l'effet attendu se produit. Le lecteur sourit, s'effare, s'esclaffe, pousse des ah et des oh, et adhère à la dénonciation d'un système et de ses acteurs dont il peroit avec une acuité nouvelle, avec une proximité et une visibilité paradoxalement accrues par la distanciation que permet la farce, toute la hideur.Tom Sharpe a été expulsé d'Afrique du Sud en 1961, et a reu en 1986 le Grand Prix de l'Humour Noir pour l'ensemble de son aeuvre.Lisons, rions, méditons !Mais pleurons !Patryck Froissart, Boucan Canot, le 12/10/2007
Product Details
EAN : 9782264026682Weight : 1 pounds
Height : 1 inches
Length : 8 inches
Width : 5 inches
Author : Tom Sharpe
Binding : Poche
Manufacturer : Editions 10/18
PublicationDate : 1997-07-17
Publisher : Editions 10/18
Studio : Editions 10/18
Ou acheter
Vous pouvez acheter ce Mélée ouverte au Zouzouland sur amazon . Cliquez ici pour lire plus.