Prix : EUR 25,00
This review is from : Hulk, Tome 4 : Planète Hulk : Deuxième partie
Après la pluie le beau temps... .
Suite et fin de la grande saga qui voit Hulk échouer sur une planète en proie à des guerres intestines et devenir l'espoir du peuple opprimé. Soit les épisodes 100 à 105 de la série régulière "Incredible Hulk" (vol.2), datant de 2007.Très ambitieuse, voire généreuse, la saga se poursuit dans le bruit et la fureur en alternant les passages bourrins avec quelques inserts un peu plus subtils. Cette histoire de facture classique, qui voit un inconnu arriver de nulle part dans un lieu ou un méchant tyran opprime ses sujets, et libérer le peuple qui espère en lui le messie d'une vieille prophétie, possède un air de déjà vu. Mais ce n'est pas pour nous déplaire tant le scénariste Greg Pak assume ses références et en nourrit son récit au point d'atteindre une certaine connivence avec le lecteur. Quelque part entre "Spartacus", "Luke Skywalker" et "Conan le barbare", notre "titan vert" assume sa descendance...Mais l'idée est également d'aller plus loin en suggérant que ce nouveau "messie", le "Fils de Sakaar", à travers l'ancienne prophétie, pourra devenir selon les circonstances le sauveur du monde ou au contraire son destructeur. Idée très intéressante quand on connat le passif de Hulk et le pourquoi de son exil dans l'espace.L'ensemble de la saga agit donc comme un divertissement d'excellente tenue, particulièrement riche et bigarré. Il collectionne les défauts : Un certain manque de finesse, des ellipses brutales et des résolutions parfois peu cohérentes. Il est par ailleurs très intéressant de comparer le comicbook avec son adaptation filmique, car notre saga existe bel et bien sous la forme d'un (excellent) long métrage d'animation : Planète Hulk. Comparer les deux versions permet de bien mettre en valeur les qualités et les défauts du comicbook : le film est une épure de la saga. L'histoire est plus courte mais on en comprend mieux les tenants et les aboutissants ! C'est dire à quel point la version papier ne s'embarrasse guère de soucis de limpidité. Il lui manque clairement quelques scènes d'exposition, où l'on aurait pu voir l'Empereur dans son intimité, pénétrer davantage les castes sociales et mieux en maitriser les us et coutumes. Dans le dessin-animé, Hulk est plus vulnérable que dans le comicbook. Simplement parce que ses adversaires sont plus forts et usent d'une technologie encore plus dévastatrice. C'est un parti-pris qui manque réellement au livre puisque très vite, le lecteur sait que Hulk est trop fort et donc invulnérable. Dès lors, la tension retombe.En revanche, la version comics est nettement plus dense car elle fait intervenir beaucoup plus de personnages (exit le "Brood sans nom" dans l'adaptation animée) et multiplie les batailles avant que les rebelles puissent arriver à la cité royale, ce qui dans un sens ajoute une certaine complexité à une conqute qui aurait pu se révéler trop facile. Il faut dire que ce sentiment de superficialité incombe également à la compilation éditée en version franaise, car il lui manque le "Planet Hulk Gladiator Guidebook" présent sur l'édition originale. Je ne l'ai donc pas lu, mais j'imagine qu'il doit enrichir le fond de l'histoire en développant la mythologie du monde de "Sakaar".Autre problème rencontré dans la version franaise : le surnom donné à Hulk par le peuple. En vo, le "titan vert" se fait appeler "Green Skar", avec une référence immédiate à la prophétie qui attend la venue du "fils de Sakaar". A chaque bataille, le sang vert de hulk coule sur le sable et fait surgir la végétation sur un monde désertique brlé par les guerres ancestrales. On a donc une allégorie messianique avec cette histoire de plaie/sang/nature/cicatrice qui passe complètement à la trappe avec la traduction puisque le "green skar" devient une simple "balafre verte" vide de sens...Et puis il y a les magnifiques dessins de Carlo Pagulayan, ses personnages puissamment incarnés, son Hulk d'anthologie et l'énergie de ses planches.Hélas, la fin de notre saga, son dénouement et son épilogue sont complètement bclés.La grande qualité de ce récit était qu'il demeurait jusque là auto-contenu. Pour une fois dans l'univers Marvel, une série pouvait se lire pour elle-mme sans connexion avec une multitude de séries connexes. Seulement voilà, le fan bien bourrin qui constitue le gras du lectorat da la "Maison des idées" ne s'intéresse qu'aux séries connectées (lire à ce propos l'édifiante interview d'Axel Alonso sur CBR, où l'on apprend que les lecteurs sont en qute de connectivité, et qu'il faut qu'une série soit rattachée aux autres pour les accrocher !). Du coup, les séries auto-contenues finissent par accuser le manque de succès (sachant qu'il s'agit souvent des meilleures créations avec, par exemple, pour celles qui me viennent à l'esprit en premier : "Daredevil" de B.M. Bendis, "Iron Fist" de Ed Brubaker ou... "Hulk" par Bruce Jones !).L'idée de Marvel est alors de mener la série "Incredible Hulk" au prochain méga-crossover. Ce sera "World War Hulk".Seulement voilà : Greg Pak est obligé d'enchaner sur le dit crossover (qu'il scénarise entièrement) et bcle complètement la fin de son épique saga. Immense frustration !Il y avait plusieurs options pour mettre un terme à ces événements : Hulk pouvait devenir le nouvel empereur et couler des jours heureux (solution un peu mièvre et fin du personnage...). Ou bien il se révélait finalement comme le "destructeur des mondes" en continuant à exulter une fois la guerre terminée (solution peu héroque). Enfin, il pouvait à la fois devenir empereur et succomber à sa nature profonde chaque fois qu'une menace voyait le jour, causant des dommages collatéraux et ainsi poursuivre cette alchimie sauveur/destructeur telle qu'elle est son apanage depuis sa création par Stan Lee. C'eut été une brillante solution, mais il aurait fallu que la série perdure sous cette forme. Hors, il faut à présent que Hulk revienne su Terre...A l'arrivée, le lecteur aura droit à une fin abrupte et putassière qui finira par gcher tout simplement l'ensemble de la saga... Bravo la politique éditoriale commerciale et bravo le crétin de geek décérébré qui ne jure que par les partouzes super-héroiques ! Je fais bien sr exprès de prendre cet air agressif pour illustrer mon sentiment à la fin du récit...Puisqu'il restait de la place, les éditions Panini ont ajouté à cette compilation une mini-série indépendante datant de 2005 et mettant en vedette un des pires ennemis de Hulk : "L'abomination". Le tout est écrit par Peter David et mis en images par Gary frank sous le titre de "Destruction".L'idée est d'offrir aux nouveaux lecteurs, attirés par les comics après leur passage au cinéma, une relecture de l'époque où Emil Blonsky est devenu l'Abomination. Personnellement, je suis toujours preneur de ces relectures modernes, surtout si le matériau d'origine est infantile et si l'équipe en charge de le renouveler est talentueuse, comme c'est le cas ici. De plus, les auteurs ne se contentent pas de mettre en bote un simple remake en imaginant les retrouvailles entre Blonsky, "Doc Samson" et le général Ross, donnant lieu à des flashbacks sur le passé qui les unit, un peu à la manière des créations de Jeff Loeb et Tim Sale sur leurs relectures "colorées" (Hulk : Gris). Ils vont mme jusqu'à approfondir et modifier les événements passés, sans que le personnage de Hulk n'apparaisse autrement que dans les souvenirs... Très bon.
Après la pluie le beau temps... .
Suite et fin de la grande saga qui voit Hulk échouer sur une planète en proie à des guerres intestines et devenir l'espoir du peuple opprimé. Soit les épisodes 100 à 105 de la série régulière "Incredible Hulk" (vol.2), datant de 2007.Très ambitieuse, voire généreuse, la saga se poursuit dans le bruit et la fureur en alternant les passages bourrins avec quelques inserts un peu plus subtils. Cette histoire de facture classique, qui voit un inconnu arriver de nulle part dans un lieu ou un méchant tyran opprime ses sujets, et libérer le peuple qui espère en lui le messie d'une vieille prophétie, possède un air de déjà vu. Mais ce n'est pas pour nous déplaire tant le scénariste Greg Pak assume ses références et en nourrit son récit au point d'atteindre une certaine connivence avec le lecteur. Quelque part entre "Spartacus", "Luke Skywalker" et "Conan le barbare", notre "titan vert" assume sa descendance...Mais l'idée est également d'aller plus loin en suggérant que ce nouveau "messie", le "Fils de Sakaar", à travers l'ancienne prophétie, pourra devenir selon les circonstances le sauveur du monde ou au contraire son destructeur. Idée très intéressante quand on connat le passif de Hulk et le pourquoi de son exil dans l'espace.L'ensemble de la saga agit donc comme un divertissement d'excellente tenue, particulièrement riche et bigarré. Il collectionne les défauts : Un certain manque de finesse, des ellipses brutales et des résolutions parfois peu cohérentes. Il est par ailleurs très intéressant de comparer le comicbook avec son adaptation filmique, car notre saga existe bel et bien sous la forme d'un (excellent) long métrage d'animation : Planète Hulk. Comparer les deux versions permet de bien mettre en valeur les qualités et les défauts du comicbook : le film est une épure de la saga. L'histoire est plus courte mais on en comprend mieux les tenants et les aboutissants ! C'est dire à quel point la version papier ne s'embarrasse guère de soucis de limpidité. Il lui manque clairement quelques scènes d'exposition, où l'on aurait pu voir l'Empereur dans son intimité, pénétrer davantage les castes sociales et mieux en maitriser les us et coutumes. Dans le dessin-animé, Hulk est plus vulnérable que dans le comicbook. Simplement parce que ses adversaires sont plus forts et usent d'une technologie encore plus dévastatrice. C'est un parti-pris qui manque réellement au livre puisque très vite, le lecteur sait que Hulk est trop fort et donc invulnérable. Dès lors, la tension retombe.En revanche, la version comics est nettement plus dense car elle fait intervenir beaucoup plus de personnages (exit le "Brood sans nom" dans l'adaptation animée) et multiplie les batailles avant que les rebelles puissent arriver à la cité royale, ce qui dans un sens ajoute une certaine complexité à une conqute qui aurait pu se révéler trop facile. Il faut dire que ce sentiment de superficialité incombe également à la compilation éditée en version franaise, car il lui manque le "Planet Hulk Gladiator Guidebook" présent sur l'édition originale. Je ne l'ai donc pas lu, mais j'imagine qu'il doit enrichir le fond de l'histoire en développant la mythologie du monde de "Sakaar".Autre problème rencontré dans la version franaise : le surnom donné à Hulk par le peuple. En vo, le "titan vert" se fait appeler "Green Skar", avec une référence immédiate à la prophétie qui attend la venue du "fils de Sakaar". A chaque bataille, le sang vert de hulk coule sur le sable et fait surgir la végétation sur un monde désertique brlé par les guerres ancestrales. On a donc une allégorie messianique avec cette histoire de plaie/sang/nature/cicatrice qui passe complètement à la trappe avec la traduction puisque le "green skar" devient une simple "balafre verte" vide de sens...Et puis il y a les magnifiques dessins de Carlo Pagulayan, ses personnages puissamment incarnés, son Hulk d'anthologie et l'énergie de ses planches.Hélas, la fin de notre saga, son dénouement et son épilogue sont complètement bclés.La grande qualité de ce récit était qu'il demeurait jusque là auto-contenu. Pour une fois dans l'univers Marvel, une série pouvait se lire pour elle-mme sans connexion avec une multitude de séries connexes. Seulement voilà, le fan bien bourrin qui constitue le gras du lectorat da la "Maison des idées" ne s'intéresse qu'aux séries connectées (lire à ce propos l'édifiante interview d'Axel Alonso sur CBR, où l'on apprend que les lecteurs sont en qute de connectivité, et qu'il faut qu'une série soit rattachée aux autres pour les accrocher !). Du coup, les séries auto-contenues finissent par accuser le manque de succès (sachant qu'il s'agit souvent des meilleures créations avec, par exemple, pour celles qui me viennent à l'esprit en premier : "Daredevil" de B.M. Bendis, "Iron Fist" de Ed Brubaker ou... "Hulk" par Bruce Jones !).L'idée de Marvel est alors de mener la série "Incredible Hulk" au prochain méga-crossover. Ce sera "World War Hulk".Seulement voilà : Greg Pak est obligé d'enchaner sur le dit crossover (qu'il scénarise entièrement) et bcle complètement la fin de son épique saga. Immense frustration !Il y avait plusieurs options pour mettre un terme à ces événements : Hulk pouvait devenir le nouvel empereur et couler des jours heureux (solution un peu mièvre et fin du personnage...). Ou bien il se révélait finalement comme le "destructeur des mondes" en continuant à exulter une fois la guerre terminée (solution peu héroque). Enfin, il pouvait à la fois devenir empereur et succomber à sa nature profonde chaque fois qu'une menace voyait le jour, causant des dommages collatéraux et ainsi poursuivre cette alchimie sauveur/destructeur telle qu'elle est son apanage depuis sa création par Stan Lee. C'eut été une brillante solution, mais il aurait fallu que la série perdure sous cette forme. Hors, il faut à présent que Hulk revienne su Terre...A l'arrivée, le lecteur aura droit à une fin abrupte et putassière qui finira par gcher tout simplement l'ensemble de la saga... Bravo la politique éditoriale commerciale et bravo le crétin de geek décérébré qui ne jure que par les partouzes super-héroiques ! Je fais bien sr exprès de prendre cet air agressif pour illustrer mon sentiment à la fin du récit...Puisqu'il restait de la place, les éditions Panini ont ajouté à cette compilation une mini-série indépendante datant de 2005 et mettant en vedette un des pires ennemis de Hulk : "L'abomination". Le tout est écrit par Peter David et mis en images par Gary frank sous le titre de "Destruction".L'idée est d'offrir aux nouveaux lecteurs, attirés par les comics après leur passage au cinéma, une relecture de l'époque où Emil Blonsky est devenu l'Abomination. Personnellement, je suis toujours preneur de ces relectures modernes, surtout si le matériau d'origine est infantile et si l'équipe en charge de le renouveler est talentueuse, comme c'est le cas ici. De plus, les auteurs ne se contentent pas de mettre en bote un simple remake en imaginant les retrouvailles entre Blonsky, "Doc Samson" et le général Ross, donnant lieu à des flashbacks sur le passé qui les unit, un peu à la manière des créations de Jeff Loeb et Tim Sale sur leurs relectures "colorées" (Hulk : Gris). Ils vont mme jusqu'à approfondir et modifier les événements passés, sans que le personnage de Hulk n'apparaisse autrement que dans les souvenirs... Très bon.
Hulk, Tome 4 : Planète Hulk : Deuxième partie Reviews
Hulk pas content ! GRRRR ! .
Prologue à World War Hulk ! L'album relate l'exil de Hulk dans l'espace, puis son retour sur Terre, plus furieux que jamais !Greg Pak et Carlo Pagulayan signent texte et dessin.Aussi au programme, la mini-série complète Destruction écrite par Peter David, qui voit Hulk combattre l'Abomination.
Hulk pas content ! GRRRR ! .
Prologue à World War Hulk ! L'album relate l'exil de Hulk dans l'espace, puis son retour sur Terre, plus furieux que jamais !Greg Pak et Carlo Pagulayan signent texte et dessin.Aussi au programme, la mini-série complète Destruction écrite par Peter David, qui voit Hulk combattre l'Abomination.
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Product Details
EAN : 9782809401868Weight : 1 pounds
Height : 1 inches
Length : 11 inches
Width : 7 inches
Author : Greg Pak
Binding : Broché
Manufacturer : Panini Comics
PublicationDate : 2008-02-27
Publisher : Panini Comics
SKU : 9782809401868_SOCA_US
Studio : Panini Comics
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