dimanche 4 mars 2012

Grandville, Tome 2: Grandville mon amour en France


Prix : EUR 17,00
ACHAT IMMEDIAT
NC

This review is from : Grandville, Tome 2: Grandville mon amour
Un excellent polar dans une uchronie steampunk .

Ce tome fait suite à Grandville qu'il vaut mieux avoir lu avant.L'histoire commence avec l'évasion d'Edward Mastock de la prison dans laquelle il était détenu, le jour de son exécution. À Londres, Roderick Ratiz rend visite à Archie Lebrock qui est en arrt maladie depuis 3 semaines. Il le retrouve dans son salon sous l'emprise de l'alcool, dans un capharnaüm généré lors d'un accès de colère. En bon second, Ratiz entreprend de secouer les puces de son patron, il fait le ménage et il le provoque aux échecs pour le ramener à un semblant de réalité. Puis il lui annonce la nouvelle de l'évasion de Mastock que Lebrock avait arrté dans le tome précédent. Ce dernier se rend dans le bureau du brigadier Bélier (son supérieur) où il apprend que l'enqute a été confiée à un autre que lui en son absence et que d'autres tches l'attendent. Il décide donc d'agir officieusement pour retrouver ce dangereux terroriste et le capturer à nouveau. Son enqute l'emmène à Grandville où il se rend sur les lieux de meurtres de prostituées perpétrés par Mastock. Rapidement, ses découvertes l'entranent dans le monde de la politique, le ramène à la mort de son propre père et la prise d'indépendance de l'Angleterre vis-à-vis de l'empire franais.Après la lecture de Grandville, je n'avais qu'une seule envie : c'est pouvoir retourner dans ce monde. Mais après une telle réussite, tenter un retour est toujours risqué pour l'auteur. Pour le créateur, 2 possibilités existent : refaire la mme chose en plus fort, ou développer sa série dans une nouvelle direction. Bryan Talbot reprend le mme mélange d'ingrédients en affinant leur distillation. Le détective inspecteur Lebrock reste un blaireau d'action (l'animal anthropomorphe, pas le trait de caractère), mais il a gagné en psychologie. Il utilise à niveau égal sa force et son intelligence. Talbot rend hommage aux suites logiques d'analyse et de déduction qui permettent de trouver le fil conducteur au milieu d'événements atroces. Il dose savamment les intuitions intelligentes et les erreurs de logique pour que Lebrock et Ratiz méritent leur grade de détective, sans que leur sagacité relève du surnaturel. Talbot ne se contente pas de rendre hommage au chevalier Dupin, à Sherlock et à leurs descendants, il insère également des composantes politiques crédibles. En fait, il réussit à jouer à la fois sur le tableau de l'uchronie (il faut avoir lu le premier tome pour comprendre car il ne réexplique pas la situation), et à la fois sur le tableau de notre actualité telle que la gestation des terroristes et le cercle sans fin de la violence qui engendre la violence (page 51). Coté action, Talbot joue également sur 2 tableaux. Il construit des scènes très premier degré évoquant l'innocence relative des romans d'action pour jeunes mles du dix-neuvième siècle : tout est dans le plaisir de l'action, du mouvement, de la testostérone. Le méchant tombe sous les coups du héros, puis il revient frapper par derrière comme le sale tratre qu'il est. Le héros doit son salut grce à des artifices de romans pour jeunes adultes tels qu'une cotte de maille portée sous les vtements. Et d'un autre coté, le héros utilise la mme violence sadique, avec un code moral assez élastique. Lebrock n'est pas Tintin : il dispose d'une musculature impressionnante, d'une grande matrise des armes et il est décidé à exterminer Mastock. Il souhaite la mort du criminel. Talbot inscrit son récit également dans les polars noirs et politisés. La relation entre Lebrock et Billie oscille, elle aussi, entre l'amour platonique des héros de la jeune adolescence et l'amour tarifé des romans policiers pour adultes.Cette fois encore, Bryan Talbot a tout fait tout seul (à part la mise en couleurs de 3 pages). Premier moment de plaisir : la prise en main de cette bande dessinée qui est de format européen (et non comics), avec une couverture cartonnée rigide toilée. Ensuite vient un motif qui s'étale sur 2 pages reposant sur un croisement improbable de roue dentelée et de papier peint du début du siècle. Du coup quand le lecteur arrive à la première page de l'histoire, il est déjà dans l'atmosphère steampunk du récit. Talbot reprend donc le dispositif d'animaux anthropomorphiques qui donnent une identité visuelle très forte aux personnages. Non seulement les personnages principaux deviennent inoubliables, mais en plus il glisse quelques trouvailles telle la mère maquerelle sur la base d'un hippopotame (évident après coup), ou le chien avec les babines retroussées qui conduit l'interrogatoire d'un suspect. En plus il continue d'insérer quelques références sympathiques telles que le Gaston de Franquin et le Lucien de Margerin en hommes de main. Mais le lecteur croise aussi au fil des pages Donald Duck ou un humain en costume de Marsupilami (page 33). Talbot accorde une grande attention à l'exactitude de ses décors en insérant quelques éléments d'époque (la réclame pour la "Vache qui rit" page 24), sans tre ostentatoire. Talbot gère son récit de manière à ce que les scènes d'action laissent la plus grande place possible à l'image. Il a recours à l'infographie pour insérer un motif de papier peint ici ou là, toujours en prenant soin que ces petits plus augmentent la richesse de l'illustration, sans prendre le premier plan. L'utilisation d'animaux anthropomorphes ne se limite pas à donner des ttes bizarres aux personnages, il met à profit ces caractéristiques pour intensifier les expressions des visages et augmenter l'effet de certains accessoires (Billie qui est muselée au lieu d'tre billonnée).J'ai trouvé cette suite encore meilleure que le premier tome (alors qu'il n'y a plus l'effet de surprise). Le scénario est plus dense, les personnages sont mieux développés sur le plan psychologique (Ratiz dépasse largement la caricature de faire valoir du héros), les situations sont plus complexes. Les illustrations emmènent le lecteur dans ce monde étrange d'animaux parlant et marchant comme des hommes et de science rétro-futuriste, en rendant le tout plausible à défaut d'tre réel. Ce récit constitue un divertissement raffiné et de choix, avec quelques moments plus profonds.
Grandville, Tome 2: Grandville mon amour Reviews
Grandville mais grands raccourcis aussi ! .

Après le superbe commentaire de Présence , je ne reviendrais pas en détail sur la qualité de cet album. Superbement illustré , Grandville est un modèle esthetique attentif au moindre détail . Le lecteur peut compter le nombre de balles restantes dans un revolver , decrypter le fonctionnement des machines dessinées , apprecier les nombreux clin d'oeils ( Gaston , Lucien , ainsi que Rimbaud et Verlaine peints par Fantin Latour) . Talbot pastiche également agréablement Frank Miller dans la scène anthologique où Daredevil laisse tomber Bullseye dans Daredevil Visionaries: Frank Miller. Les Inrocks qui se sont pris de passion pour l'objet n' y auront peut -tre vu que du feu , les comics étant le comble de la vulgarité pour ces gens là . Rappelons tout de mme que Talbot en vient du comics et que Miller en est l'Hergé .Bref de l'humour , du rythme , de belles bastons , j'ai cependant du mal à suivre Talbot sur le scénario.Celui-ci est coherent , riche en suspense , mais je trouve que Talbot ne maitrise pas ( pour l'instant ) les codes policiers . Lebrock a de bonnes intuitions . Mais chez Talbot , il n' y pas de tatonnements , de fausses pistes , d'hésitation . Et surtout , presque jamais de preuves ! Et c'est bien ce que je repproche à Talbot , c'est qu'à force du faire du name dropping , il multiplie les raccourcis : Lebrock déduit la culpabilité de Bélier sans aucun fait concret ! Ca tombe bien il est coupable ! Talbot pastiche les formidables fulgurance de Holmes à un détail près : Sherlock était en observation avec son environnement , les indices trouvés étaient mis en corrélation avec une époque , une saison , une marque de cigarette . Lebrock n'explique jamais ces intuitions , il fonce d'un point A à un point B armé d'une logique superficielle .La série souffre également du syndromme 24 . Dans cette série , Jack Bauer partait d'un attentat pour remonter toujours à un président qu'il destituait . En deux épisode de Grandville , Lebrock fait tomber un empereur et un président . C'est un peu trop . Un ministre eut suffit .Les conditions de l'evasion de Mastock restent confuse : avec la complicité d'un ministre , on lui a fait avaler une arme . Alors que Talbot detaille les conditions de son incarceration , comment a t'il fait pour ramasser cette arme dans ses selles sous le regard des gardiens ? Comment a t'il fait pour trancher une camisole de l'interieur sans liberté de mouvement ?Enfin , un peu comme Marv dans Sin city t1, Lebrock nourrit un fort sentiment de culpabilité envers une femme décédée qu'il n' a pas pu protéger. Il s'éprend alors d'une prostituée qui lui ressemble . Pourquoi pas ? Sauf que la relation entre Sarah et Lebrock a été trop survolée dans le premier tome pour que l'on croit aux sentiments du policier . Le deuil de Sarah est pour moi un pretexte pour Talbot pour insatller un poil de psychologie absent du premier tome et encore une fois un pastiche des catastrophes de Sherlock Holmes peut déclencher dans sa chambre .Au final mes sentiments sont mitigés sur cette série .On y trouve une ambiance unique , un ton , mais des approximations lié au fait qu' à force de parodier , Talbot , si pointilleux sur le detail de ses planches , prend de grande largesse avec son scénario.
Grandville, Tome 2: Grandville mon amour Opinions
GRANDVILLE LA SUITE .

Un deuxième OPUS qui poursuit et clos le premier tome. Lebrock se révèle plus sombre et montre des failles dans son armure de super héro. Cela renforce sa densité et sa présence dans le récit.FORMIDABLE !!!
!!!!! .

Lu ce tome 2. C'est toujours autant un plaisir que d'en découvrir un peu plus sur cet univers. La résolution de l'intrigue est peut tre un chouilla prévisible mais Talbot réalise de superbes planches. Seul bémol : les couleurs dont je ne suis pas super fan et qui alourdissent le coup de crayon plutt élégant de l'auteur (surtout quand je vois les crayonnés à la fin de l'album).Je vais certainement tacher de me procurer d'autres uvres de Talbot, je suis fan !Frédéric Fontès




Related Post

Product Details

EAN : 9782811205317
Weight : 2 pounds
Height : 1 inches
Length : 12 inches
Width : 9 inches
Author : Bryan Talbot
Binding : Broché
Manufacturer : Milady
PublicationDate : 2011-05-20
Publisher : Milady
SKU : mev04/2811205314
Studio : Milady

Ou acheter


Vous pouvez acheter ce Grandville, Tome 2: Grandville mon amour sur amazon . Cliquez ici pour lire plus.