Prix : EUR 13,00
This review is from : La Nouvelle Frontière, Tome 2 : Les hommes tombés sur terre
Tastes like Golden Age... .
Le Golden Age revisité, avec des graphisme à la hauteur de l'époque et des personnages dignes de strips de l'époque.Quelque chose de neuf et de sympathique dont certains éléments font penser aux thèmes développés dans le Dark Knight de Frank Miller : les super-héros face aux gouvernements et leur implication dans les conflits armés.Ca rste surtout une bonne BD, n'hésitez pas !
Tastes like Golden Age... .
Le Golden Age revisité, avec des graphisme à la hauteur de l'époque et des personnages dignes de strips de l'époque.Quelque chose de neuf et de sympathique dont certains éléments font penser aux thèmes développés dans le Dark Knight de Frank Miller : les super-héros face aux gouvernements et leur implication dans les conflits armés.Ca rste surtout une bonne BD, n'hésitez pas !
La Nouvelle Frontière, Tome 2 : Les hommes tombés sur terre Reviews
La leon d'histoire .
En 2004, le scénariste et dessinateur Darwyn Cooke entreprend la réalisation d'un projet particulièrement colossal et ambitieux : Synthétiser toute une époque de la mythologie de l'éditeur "DC comics", comme s'il s'agissait d'une uchronie relative à notre propre histoire. Il se lance donc dans un récit d'une densité étonnante, couvrant toutes les années 50, une période dans laquelle l'industrie des comics était en perdition. Dans le récit de Cooke, réalité et fiction vont se rejoindre de manière formidable et participer d'un concept unique : les aléas du monde réel et ceux des comics seraient étroitement liés ! Ainsi, lorsque débute notre aventure, les Etats-Unis au lendemain de la seconde guerre mondiale et à l'aube du Maccarthysme, considèrent les surhommes comme des parias et assimilent leur présence à un danger, une menace potentielle se cachant derrière un masque, au mme titre que le cinéma assimila la "terreur extraterrestre" à celle, bien réelle, du communisme...Superman et Wonder Woman n'ont d'autre choix que de servir aveuglément le gouvernement (ils n'ont pas de masque, ceux-là, au passage...). Batman, qui refuse d'en faire autant, devient un criminel aux yeux de la justice. Les autres héros de l'ge d'or se retirent tout simplement, lorsqu'ils ne sont pas assassinés, tel "Hourman" de la "JSA". C'est l'époque de gloire des groupes de héros sans pouvoirs, tels les "losers", les "challengers de l'inconnu" ou bien encore le "commando suicide". Mais peu à peu, de nouveaux super-héros vont apparatre : Un martien échoué accidentellement sur terre, un scientifique à qui la foudre confère une vitesse surhumaine, un aviateur héritant d'un anneau magique, la nouvelle génération prend bientt la relève...Plus globalement, l'histoire décrit la fin de l'ge d'or et le début de l'ge d'argent dans l'univers DC. Elle concide avec l'arrivée des années 60, que le président Kennedy, voulant marquer cette période comme une transition entre un passé révolu et un avenir plein d'espoir, qualifiera de "nouvelle frontière", et symbolise le passage entre une époque où les comics étaient enfantins et une autre marquée par le sceau de la modernité.La première réussite de l'entreprise se situe dans le fond : Le contexte dans lequel le récit prend sa source permet à l'auteur de revenir tout autant sur la disparition des super-héros dans une période de crise pour les comics que d'en développer les raisons historiques. En effet, les années 50 sont des années difficiles : La Seconde Guerre Mondiale s'est achevée récemment et la guerre froide débute. Les Etats-Unis sont en pleine crise de paranoa et le peuple voit des ennemis partout, notamment parmi les communistes... Commence alors la fameuse "chasse aux sorcières", Cooke nous rappelant à quel point elle n'épargna personne et fit des ravages dans tous les milieux de la société américaine. Dans "La Nouvelle Frontière", l'auteur utilise les figures de Superman et Wonder-woman, figures oh combien propagandistes à l'époque de leur création afin de symboliser tous ceux qui acceptèrent sans broncher cette chasse aux sorcières mise au point par le gouvernement américain. C'est aussi l'époque des grands mouvements de protestations pour les droits civiques. Et Cooke de ne pas oublier de les évoquer au détour d'un épisode montrant la naissance d'un héros noir s'élevant dans l'ombre du "Klu klux klan", et son destin tragique face au cté obscur d'une Amérique bien éloignée des valeurs véhiculée à l'époque par les comics...Le récit s'oriente alors vers une réflexion sur la notion d'hérosme. Tout au long des épisodes, la mme question semble se poser toute seule : nos héros, anciens ou nouveaux, seront-ils à la hauteur des défis de cette nouvelle ère et de ses menaces ? A ce titre, la raclée que se prend Superman lors du grand combat final, remporté par la nouvelle génération, en dit long sur la notion d'héritage : Les héros de l'ge d'or doivent s'incliner après avoir collaboré à la chasse aux sorcières, puis faire amende honorable afin de rentrer en grce.La maxi-série abonde de références aux bandes dessinées, aux films et aux divers médias en rapport avec les 50's. Cooke s'inspire énormément de L'Etoffe des héros, notamment à travers le personnage de Hal Jordan et d'une double page reprenant la fameuse scène du film montrant les pilotes marcher au ralenti ! Pour le reste, les citations sont trop nombreuses pour en dérouler une liste exhaustive. Il y a évidemment de nombreux clins d'il adressés aux films de science-fiction de l'époque (La Guerre des Mondes, entre autres). J'ai beaucoup apprécié l'allusion à Watchmen avec l'horloge et le pictogramme en forme de bombe à la place du chiffre "12". Toutes ces références démontrent en tout cas l'ambition du projet de Darwyn Cooke afin d'opérer une véritable synthèse historique. Il n'oublie évidemment pas les traumatismes liés à la guerre qui gangrèneront le pays tout au long de son histoire et fait de Hal Jordan le fil conducteur de cette thématique, le personnage passant du statut de pilote pendant la guerre de Corée à celui de super-héros à la fin du récit... Jordan est LE personnage parmi tous les autres qui possède une histoire humaine et qui tente de se reconstruire après son traumatisme. Il est finalement le symbole de cette Amérique à l'aube de la "nouvelle frontière"...La seconde réussite est narrative : Darwyn Cooke parvient à entrecroiser les trajectoires et la continuité d'une multitude de personnages dont les aventures furent publiées à l'époque sans aucun lien particulier. De ce point de vue, il fait aussi fort que Geof Johns avec son travail sur les relectures et les grands crossovers des années 2000. La manière dont Cooke parvient à résumer les origines de certaines figures est d'ailleurs faussement simpliste. Ainsi réussit-il à matérialiser celle de Barry Allen/Flash en une seule image lorsque le lecteur aperoit un éclair jaune qui s'abat sur la silhouette du personnage se découpant devant un fond rouge. Toute la mythologie du héros supersonique est ainsi synthétisée d'un seul coup (son costume, ses pouvoirs !), l'artiste parvenant à conceptualiser l'essence du personnage en une unique vignette !Pour adresser tous ces renseignements au lecteur, Cooke utilise le procédé très efficace (depuis les jours de gloire de Frank Miller) de la voix-off. Il choisit de centrer son récit sur les vies respectives de Hal Jordan et "J'onn J'onzz". C'est une excellente idée, plus subtile qu'elle n'y parat, car elle permet d'opposer deux points de vues venant éclairer les événements de manière bien distincte. Le premier, simple humain sur les trois quarts du récit, vit et ressent l'épopée de l'intérieur. Le second, extraterrestre échoué sur terre et ayant pris notre apparence pour passer inaperu, voit les choses avec davantage de distance. Ce parti-pris permet ainsi de multiplier l'analyse sur plusieurs niveaux de lecture, d'un premier degré quasi-viscéral à un second plus humoristique, et dynamise le rythme du récit de manière extrme.Darwyn Cooke finit par s'imposer comme un sacré conteur, mme si le lecteur néophyte ne connaissant ni l'histoire de DC comics, ni celle des années 50, risque de se sentir un peu perdu au milieu de ce paysage fortement connoté, car l'auteur n'est pas pour autant démonstratif et n'est pas du genre à noyer ses planches d'un trop plein explicatif...La troisième réussite est évidemment formelle : "La Nouvelle Frontière" est une véritable déclaration d'amour à toute une époque et à son esthétique. Il y a tout autant de Jack Kirby que de Roy Lichtenstein dans ses dessins, en passant par les cartoons de la mme période. Son style peut faire penser à ceux de Paul Dini sur Batman et de Michael A Oeming sur Powers, car il partage le mme got pour les images "rétro". Un style "vintage" qu'il va renforcer par tout un univers aux frontières du "pulp", du cinéma de science-fiction et des récits de facture "steampunk", dans lesquels personnages réels et romanesques viennent ctoyer les dinosaures et les figures de la littérature fantastique !Graphiquement, Cooke plébiscite les planches aérées et se limite la plus-part du temps à trois cases horizontales, qu'il étale sur toute la largeur de la page et qu'il ponctue d'illustrations pleine-page pour marquer les climax. Un autre parti-pris qui impose un rythme très cinématographique (écran large !) et une esthétique toute personnelle. Personnellement, je n'étais pas très fan au départ de cet encrage gras et anguleux. Mais il m'a suffit de quelques pages pour plonger dans tout un univers suffisamment envotant pour en sortir convaincu.Evidemment, ce style rétro assez cartoon prend tout son sens quand il s'agit de mettre en scène les icnes de l'ge d'or de l'univers DC. Voir Superman, Batman et Wonder-woman vibrer de cette manière, c'est s'assurer un voyage dans le temps de plusieurs décennies ! Voyage complété, bien sr, par un sens du détail sur le moindre décor, le moindre vtement, le moindre btiment et le moindre accessoire, immédiatement assimilables aux années 50 ! Une véritable "Madeleine de Proust" pour les plus anciens lecteurs. Si Darwyn Cooke demeure le matre à bord de son uvre, il s'adjoint tout de mme les services de Dave Stewart, un des meilleurs coloristes du métier, qui réalise un travail aussi discret qu'efficace, comme toujours.Très peu de bandes dessinées, qu'elles soient de n'importe quel genre et de n'importe quelle partie du globe, ne parviennent à ce niveau d'exigence et d'excellence. Car "La Nouvelle Frontière", bien davantage que Le projet Marvels (relativement proche dans l'idée de l'uchronie) réussit l'exploit de divertir autant que d'instruire le lecteur sur toute une époque et tout un médium (celui des comics, donc). Une véritable leon d'histoire qui finit par donner le vertige et qui rappelle au monde que les comics de super-héros ne sont pas l'apanage des ados attardés et des geeks décérébrés. Ce chef d'uvre trouvera naturellement sa place dans votre bibliothèque quelque part entre les uvres de Jeff Loeb et Tim Sale (Batman : Un long Halloween, Les saisons de superman, Catwoman à Rome, entre autres) et celles d'Alan Moore ("Tom Strong", La ligue des gentlemen extraordinaires et Watchmen), avec lesquelles il entretient un lien conceptuel, où l'esprit "vintage" sert l'univers postmoderne de chaque histoire.Une uvre d'une richesse et d'une densité étonnante. Une uvre majeure, tout simplement.
La leon d'histoire .
En 2004, le scénariste et dessinateur Darwyn Cooke entreprend la réalisation d'un projet particulièrement colossal et ambitieux : Synthétiser toute une époque de la mythologie de l'éditeur "DC comics", comme s'il s'agissait d'une uchronie relative à notre propre histoire. Il se lance donc dans un récit d'une densité étonnante, couvrant toutes les années 50, une période dans laquelle l'industrie des comics était en perdition. Dans le récit de Cooke, réalité et fiction vont se rejoindre de manière formidable et participer d'un concept unique : les aléas du monde réel et ceux des comics seraient étroitement liés ! Ainsi, lorsque débute notre aventure, les Etats-Unis au lendemain de la seconde guerre mondiale et à l'aube du Maccarthysme, considèrent les surhommes comme des parias et assimilent leur présence à un danger, une menace potentielle se cachant derrière un masque, au mme titre que le cinéma assimila la "terreur extraterrestre" à celle, bien réelle, du communisme...Superman et Wonder Woman n'ont d'autre choix que de servir aveuglément le gouvernement (ils n'ont pas de masque, ceux-là, au passage...). Batman, qui refuse d'en faire autant, devient un criminel aux yeux de la justice. Les autres héros de l'ge d'or se retirent tout simplement, lorsqu'ils ne sont pas assassinés, tel "Hourman" de la "JSA". C'est l'époque de gloire des groupes de héros sans pouvoirs, tels les "losers", les "challengers de l'inconnu" ou bien encore le "commando suicide". Mais peu à peu, de nouveaux super-héros vont apparatre : Un martien échoué accidentellement sur terre, un scientifique à qui la foudre confère une vitesse surhumaine, un aviateur héritant d'un anneau magique, la nouvelle génération prend bientt la relève...Plus globalement, l'histoire décrit la fin de l'ge d'or et le début de l'ge d'argent dans l'univers DC. Elle concide avec l'arrivée des années 60, que le président Kennedy, voulant marquer cette période comme une transition entre un passé révolu et un avenir plein d'espoir, qualifiera de "nouvelle frontière", et symbolise le passage entre une époque où les comics étaient enfantins et une autre marquée par le sceau de la modernité.La première réussite de l'entreprise se situe dans le fond : Le contexte dans lequel le récit prend sa source permet à l'auteur de revenir tout autant sur la disparition des super-héros dans une période de crise pour les comics que d'en développer les raisons historiques. En effet, les années 50 sont des années difficiles : La Seconde Guerre Mondiale s'est achevée récemment et la guerre froide débute. Les Etats-Unis sont en pleine crise de paranoa et le peuple voit des ennemis partout, notamment parmi les communistes... Commence alors la fameuse "chasse aux sorcières", Cooke nous rappelant à quel point elle n'épargna personne et fit des ravages dans tous les milieux de la société américaine. Dans "La Nouvelle Frontière", l'auteur utilise les figures de Superman et Wonder-woman, figures oh combien propagandistes à l'époque de leur création afin de symboliser tous ceux qui acceptèrent sans broncher cette chasse aux sorcières mise au point par le gouvernement américain. C'est aussi l'époque des grands mouvements de protestations pour les droits civiques. Et Cooke de ne pas oublier de les évoquer au détour d'un épisode montrant la naissance d'un héros noir s'élevant dans l'ombre du "Klu klux klan", et son destin tragique face au cté obscur d'une Amérique bien éloignée des valeurs véhiculée à l'époque par les comics...Le récit s'oriente alors vers une réflexion sur la notion d'hérosme. Tout au long des épisodes, la mme question semble se poser toute seule : nos héros, anciens ou nouveaux, seront-ils à la hauteur des défis de cette nouvelle ère et de ses menaces ? A ce titre, la raclée que se prend Superman lors du grand combat final, remporté par la nouvelle génération, en dit long sur la notion d'héritage : Les héros de l'ge d'or doivent s'incliner après avoir collaboré à la chasse aux sorcières, puis faire amende honorable afin de rentrer en grce.La maxi-série abonde de références aux bandes dessinées, aux films et aux divers médias en rapport avec les 50's. Cooke s'inspire énormément de L'Etoffe des héros, notamment à travers le personnage de Hal Jordan et d'une double page reprenant la fameuse scène du film montrant les pilotes marcher au ralenti ! Pour le reste, les citations sont trop nombreuses pour en dérouler une liste exhaustive. Il y a évidemment de nombreux clins d'il adressés aux films de science-fiction de l'époque (La Guerre des Mondes, entre autres). J'ai beaucoup apprécié l'allusion à Watchmen avec l'horloge et le pictogramme en forme de bombe à la place du chiffre "12". Toutes ces références démontrent en tout cas l'ambition du projet de Darwyn Cooke afin d'opérer une véritable synthèse historique. Il n'oublie évidemment pas les traumatismes liés à la guerre qui gangrèneront le pays tout au long de son histoire et fait de Hal Jordan le fil conducteur de cette thématique, le personnage passant du statut de pilote pendant la guerre de Corée à celui de super-héros à la fin du récit... Jordan est LE personnage parmi tous les autres qui possède une histoire humaine et qui tente de se reconstruire après son traumatisme. Il est finalement le symbole de cette Amérique à l'aube de la "nouvelle frontière"...La seconde réussite est narrative : Darwyn Cooke parvient à entrecroiser les trajectoires et la continuité d'une multitude de personnages dont les aventures furent publiées à l'époque sans aucun lien particulier. De ce point de vue, il fait aussi fort que Geof Johns avec son travail sur les relectures et les grands crossovers des années 2000. La manière dont Cooke parvient à résumer les origines de certaines figures est d'ailleurs faussement simpliste. Ainsi réussit-il à matérialiser celle de Barry Allen/Flash en une seule image lorsque le lecteur aperoit un éclair jaune qui s'abat sur la silhouette du personnage se découpant devant un fond rouge. Toute la mythologie du héros supersonique est ainsi synthétisée d'un seul coup (son costume, ses pouvoirs !), l'artiste parvenant à conceptualiser l'essence du personnage en une unique vignette !Pour adresser tous ces renseignements au lecteur, Cooke utilise le procédé très efficace (depuis les jours de gloire de Frank Miller) de la voix-off. Il choisit de centrer son récit sur les vies respectives de Hal Jordan et "J'onn J'onzz". C'est une excellente idée, plus subtile qu'elle n'y parat, car elle permet d'opposer deux points de vues venant éclairer les événements de manière bien distincte. Le premier, simple humain sur les trois quarts du récit, vit et ressent l'épopée de l'intérieur. Le second, extraterrestre échoué sur terre et ayant pris notre apparence pour passer inaperu, voit les choses avec davantage de distance. Ce parti-pris permet ainsi de multiplier l'analyse sur plusieurs niveaux de lecture, d'un premier degré quasi-viscéral à un second plus humoristique, et dynamise le rythme du récit de manière extrme.Darwyn Cooke finit par s'imposer comme un sacré conteur, mme si le lecteur néophyte ne connaissant ni l'histoire de DC comics, ni celle des années 50, risque de se sentir un peu perdu au milieu de ce paysage fortement connoté, car l'auteur n'est pas pour autant démonstratif et n'est pas du genre à noyer ses planches d'un trop plein explicatif...La troisième réussite est évidemment formelle : "La Nouvelle Frontière" est une véritable déclaration d'amour à toute une époque et à son esthétique. Il y a tout autant de Jack Kirby que de Roy Lichtenstein dans ses dessins, en passant par les cartoons de la mme période. Son style peut faire penser à ceux de Paul Dini sur Batman et de Michael A Oeming sur Powers, car il partage le mme got pour les images "rétro". Un style "vintage" qu'il va renforcer par tout un univers aux frontières du "pulp", du cinéma de science-fiction et des récits de facture "steampunk", dans lesquels personnages réels et romanesques viennent ctoyer les dinosaures et les figures de la littérature fantastique !Graphiquement, Cooke plébiscite les planches aérées et se limite la plus-part du temps à trois cases horizontales, qu'il étale sur toute la largeur de la page et qu'il ponctue d'illustrations pleine-page pour marquer les climax. Un autre parti-pris qui impose un rythme très cinématographique (écran large !) et une esthétique toute personnelle. Personnellement, je n'étais pas très fan au départ de cet encrage gras et anguleux. Mais il m'a suffit de quelques pages pour plonger dans tout un univers suffisamment envotant pour en sortir convaincu.Evidemment, ce style rétro assez cartoon prend tout son sens quand il s'agit de mettre en scène les icnes de l'ge d'or de l'univers DC. Voir Superman, Batman et Wonder-woman vibrer de cette manière, c'est s'assurer un voyage dans le temps de plusieurs décennies ! Voyage complété, bien sr, par un sens du détail sur le moindre décor, le moindre vtement, le moindre btiment et le moindre accessoire, immédiatement assimilables aux années 50 ! Une véritable "Madeleine de Proust" pour les plus anciens lecteurs. Si Darwyn Cooke demeure le matre à bord de son uvre, il s'adjoint tout de mme les services de Dave Stewart, un des meilleurs coloristes du métier, qui réalise un travail aussi discret qu'efficace, comme toujours.Très peu de bandes dessinées, qu'elles soient de n'importe quel genre et de n'importe quelle partie du globe, ne parviennent à ce niveau d'exigence et d'excellence. Car "La Nouvelle Frontière", bien davantage que Le projet Marvels (relativement proche dans l'idée de l'uchronie) réussit l'exploit de divertir autant que d'instruire le lecteur sur toute une époque et tout un médium (celui des comics, donc). Une véritable leon d'histoire qui finit par donner le vertige et qui rappelle au monde que les comics de super-héros ne sont pas l'apanage des ados attardés et des geeks décérébrés. Ce chef d'uvre trouvera naturellement sa place dans votre bibliothèque quelque part entre les uvres de Jeff Loeb et Tim Sale (Batman : Un long Halloween, Les saisons de superman, Catwoman à Rome, entre autres) et celles d'Alan Moore ("Tom Strong", La ligue des gentlemen extraordinaires et Watchmen), avec lesquelles il entretient un lien conceptuel, où l'esprit "vintage" sert l'univers postmoderne de chaque histoire.Une uvre d'une richesse et d'une densité étonnante. Une uvre majeure, tout simplement.
Product Details
EAN : 9782845386686Weight : 1 pounds
Height : 1 inches
Length : 10 inches
Width : 7 inches
Author : Darwyn Cooke
Binding : Broché
Manufacturer : Panini Comics
PublicationDate : 2006-02-16
Publisher : Panini Comics
SKU : AFR2845386680
Studio : Panini Comics
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